lunes, 7 de septiembre de 2015

RESEÑA DE "NADIE ES INOCENTE/NUL N'EST INNOCENT" ESCRITA POR RODOLPHE STEMBERT EN SU BLOG "CRITIQUES-RESEÑAS-DIVERS"

Encore un auteur à découvrir: José Javier Abasolo
Alors que les premiers romans noirs espagnols se déroulaient en général à Barcelone (Vázquez Montalbán, González Ledesma, Andreu Martín, …) depuis quelques années, les histoires se sont déplacées vers d’autres centres urbains, notamment Bilbao (Jon Arrtexe, Willy Uribe, Juan Antonio De Blas, Juan Bas,…)
José Javier Abasolo (1957), originaire de Bilbao est considéré comme un des meilleurs représentants du roman noir en Pays basque.
Son premier roman, Lejos de aquel instante, Alba, Madrid, 1997 (Jamais je n’oublierai, L’Atalante, 2001) laisse un peu le lecteur sur sa faim. Il y a trois enquêtes, trois enquêteurs et une multitude de personnages, depuis des prostituées jusqu’au général Eisenhower en passant par des agents de la CIA et, partant, une multitude d’événements sans liens apparents.
Bref, un roman dans le dédale duquel le lecteur a parfois de la peine à s’y retrouver.
Nadie es inocente, 1998 (Nul n’est innocent, L’Atalante, 2000) est un roman plus accompli. Il a pour toile de fond la violence des années noires du franquisme, quand la Brigade sociale traquait les «rouges» et les membres de l’ETA.
Il s’agit d’un roman apparemment complexe dans lequel l’auteur, très habilement, se joue des horizons d’attente du lecteur.
Dans un collège de Bilbao, un professeur modèle, le père Ander Gajate disparaît en compagnie d’une jeune femme, après avoir fait encaisser par celle-ci un chèque de cent millions de pesètes destiné au collège, don de la veuve d’un riche homme d’affaires. Afin d’éviter qu’un scandale n’éclabousse la congrégation, celle-ci confie l’enquête à un autre prêtre, le père Emilio Vázquez, un ex- policier franquiste entré tardivement dans les ordres.
Après une entrée en matière qui d’emblée annonce le suspense avec la confession d’une femme qui confie à son confesseur qu’elle va tuer un homme, le narrateur nous emmène dans un long retour en arrière. Le roman prend les apparences d’un roman d’initiation où est contée l’adolescence du père Gajate et de ses compagnons d’internat, des fils de dignitaires du franquisme pur et dur comme le futur policier Emilio Vázquez, le futur commissaire Garrido qui était le chef de la bande et Fernandito qui mourra de mort violente.
Le jeune Gajate, bien qu’il soit le fils d’un gudari (membre de l’ETA) et qu’il ait été élevé dans une famille basque paysanne traditionnelle, catholique et nationaliste (son père, son oncle et son frère ont été des victimes de la répression franquiste), ressent de la fascination pour ses compagnons plus âgés, des êtres sans scrupules qui ne reculent devant rien pour satisfaire leurs pulsions pas toujours très catholiques.
A sa sortie du collège, Vázquez est entré dans la police, profession qui lui permettra d’assouvir ses passions sous le couvert de la légalité. Il n’hésitera pas à violer, torturer et tuer non seulement ses ennemis politiques, mais aussi ceux qui se mettent sur son chemin.
Avec le vol du chèque, Vázquez va donc devoir traquer son ancien condisciple. Il retrouvera très rapidement les réflexes et la mentalité de l’époque où il exerçait ses talents dans la police. Très vite aussi, l’histoire prend un tournant à partir duquel on ne sait plus très bien qui est le chasseur et qui est le gibier. Le dénouement sera assez surprenant.
(http://critiques-resenas-divers.skynetblogs.be/index-7.html)

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