viernes, 8 de octubre de 2010

ENTREVISTA A MARIE DARRIEUSSECQ EN "EUSKONEWS"

Entrevista publicada en la revista digital Euskonews http://www.euskonews.com/. La portada del libro que ilustra la entrevista se corresponde con la traducción al euskera de “Le Pays”, publicada en la editorial Alberdania.

La romancière bayonnaise Marie Darrieussecq répond aux questions de Thomas Pierre, anthropologue et membre d’Eusko Ikaskuntza. Elle témoigne de son rapport à la langue et à l’actualité basque au regard des thématiques abordées dans son ouvrage intitulé Le Pays paru en 2005 aux éditions POL. Cet entretien, réalisé en mai 2008, fait échos au récent article de l’écrivaine intitulé «Indépendantiste ne veut pas dire terroriste» et paru dans le quotidien Libération le 12 mai 2010.
Dans votre ouvrage intitulé Le Pays vous suggérez très adroitement l’existence du sentiment complexe de familiarité et d’extériorité que peuvent connaître les personnes non-bascophones mais ayant grandi dans un environnement familial bascophone. Pouvez-vous m’en dire plus?
Chacun a un petit pays de référence. “Le Pays” est un texte qui fait référence à tous les petits pays. Dans mon roman, il s’agit d’un pays imaginaire, le « Pays yuoangui ». Il fait référence à l’expérience qu’ont beaucoup de gens qui ont été élevés dans plusieurs langues. Dans mon cas, la langue dominante était le français parce que c’était la langue de l’école, de la télévision, de la radio et celle de mon père. Il y avait tout un autre pan, celui de ma mère, qui parlait basque et qui me parlait basque. J’ai des souvenirs confus d’entendre parler euskara parce qu’en fait il y a eu un moment où on a complètement basculé du côté français quand moi j’ai dit, très tôt selon la légende familiale, la seule phrase que je savais dire en basque : “euskaraz, ez”. Je pense que c’était vraiment pour ne pas parler une langue que mon père ne comprenait pas. C’était œdipien. C’était pour rester fidèle à mon père. C’est un bilinguisme qui a raté puisqu’il arrive que cela ne rate pas même lorsque les parents ne parlent pas la même langue. Là, ça a raté pour diverses raisons. Mais il m’est resté une familiarité. Par la suite, lorsque j’ai voulu réapprendre le basque, c’était à la fois plus facile et plus difficile que pour d’autres. J’avais la structure. Elle m’était évidente et pourtant dieu sait qu’elle est complexe. Mais je suis incapable de parler concrètement, j’ai un vrai blocage psychologique, ça rentre et ça ne sort pas, j’absorbe, j’arrive à peu près à lire et il m’est impossible de parler. Tout ça est strictement biographique mais, dans le livre, il y a un reflet de cela.
Page 132, vous écrivez également « La langue est utile ». Pensez-vous que le cours de l’Histoire aboutisse inéluctablement à l’inutilité sociale de l’euskara?
A une époque où j’avais moins réfléchi que maintenant, je disais qu’il y avait un côté archaïque à la langue basque du fait de son ancienneté, du fait qu’elle n’ait pas été écrite pendant longtemps. En fait, le français n’est pas du tout, comme le cliché le suppose, plus rationnel et plus clair que le basque. En le réapprenant, je me suis aperçue effectivement que, par bien des aspects, le basque était largement aussi intéressant que le français, et d’une rationalité autre, parfois plus efficace.
Toujours pages 76 et 77, vous écrivez: «Les amputés sentent encore leur membre fantôme, les influx dans les nerfs coupés. C’est un fait qui a souvent été rapporté après les guerres, et dans les pays à sol miné», vous allez donc jusqu’à utiliser l’idée d’amputation. Avez-vous fait l’expérience personnelle de ce sentiment?
Tout mes livres sont fondés sur cette idée d’amputation, sur l’idée du manque. Dans "Le Pays", il manque peut-être plus particulièrement la langue mais il manque aussi le frère. Il y a plein de choses qui manquent. Je pense que tout se rejoint dans une espèce de vaste amputation et il faut vivre avec. Après est-ce que cette langue m’a manqué? On ne peut pas dire qu’elle me manque. S’il y a une douleur dans la famille, elle est chez ma mère. Ma mère s’est vraiment sentie amputée. Elle a vécu l’école républicaine dans toute sa violence, avec l’interdiction de parler basque. Moi, je n’ai pas vraiment hérité de cela. J’hérite plutôt d’une fascination. En fait, je crois que j’hérite d’une richesse plus que d’un manque. J’ai l’impression d’avoir hérité de trois pays au lieu d’un, l’Espagne, la France et le Pays Basque. Chez moi, ce n’est pas de l’ordre de la souffrance.
Par ailleurs, vous semblez tenir des propos militants sur les caractéristiques, les mentalités, les contradictions des discours du mouvement culturel basque contemporain en général. Quel regard portez-vous sur les politiques publiques de soutien à la langue basque?
Quand je parle de la “vieille langue” c’est aussi pour signifier le lituanien, le quechua, ... Pour parler de la situation de la langue basque, je me dis que, côté espagnol, ils sont en train de tenter une expérience. On critique beaucoup le fait de forcer les fonctionnaires, par exemple les infirmières, à apprendre le basque. Je trouve qu’au moins ils savent ce qu’ils veulent. Le gouvernement basque essaie de normaliser l’usage de l’euskara. Cela vaut bien le coup d’essayer. C’est une vision optimiste on va dire. J’ai été élevée par une mère qui parle basque comme elle respire donc, pour moi, c’est quelque chose de très familier.
Pensez-vous qu’il y ait nécessairement un lien entre sentiment nationaliste et usage de la langue basque quand vous écrivez « j’entendais la vieille langue comme la langue des autres comme la patrie de ceux qui n’en avaient pas».
Le paradoxe du “Pays” c’est que c’est un livre universaliste quant aux petits pays. Ce n’est pas du tout la défense d’une patrie. C’est un livre très utopiste qui imagine une planète faite de petits pays. C’est un livre anti-jacobin. J’ai fait l’école de la République, j’ai fait Normal-Sup qui est une espèce d’apothéose de cela. Et, vraiment, j’ai baigné dans le jacobinisme sans m’en rendre compte. C’est seulement aujourd’hui, grâce en particulier à des conversations avec des intellectuels basques, que je me rends compte que j’ai été élevée dans ces idées. De toute «évidence», la France était la patrie des Lumières, et tout ce qui était langue bretonne, langue basque,... tout ça, c’était ringard. Et j’ai fait tout un cheminement pour me poser des questions simples, pour me demander par exemple : si le Pays Basque était indépendant, cela menacerait qui exactement et pourquoi ? Comment se fait-il qu’il y n’ait jamais (dans les quotidiens Libération, Le Monde, etc.) de couverture des énormes manifestations qu’il peut y avoir à Saint-Sébastien? Pourquoi n’y a t-il pas de couverture des tortures dans les commissariats? Pourquoi est-ce à ce point nié? Je ne vais pas comparer avec la Tchétchénie, il ne faut pas exagérer mais enfin... Un avocat (français, parisien) m’a expliqué que le niveau de violence de certaines tortures dans les commissariats espagnols est le même que certaines techniques d’Arabie Saoudite: la privation de sommeil, le sac sur la tête, les menaces de mort... Et Amnesty international s’en fait l’écho. Pourquoi n’en parle t-on jamais en France? Je connais plein de journalistes français. Quand je me mets à parler de ça, ils croient que je suis paranoïaque. Ils croient que je suis folle. C’est exaspérant. Une planète de petits pays, je trouve que cela ne menacerait personne. Cela pourrait très bien fonctionner, ce n’est pas un livre militant mais c’est un livre pour secouer un peu cet espèce de jacobinisme tellement sûr de lui... comme si l’on ne pouvait pas penser autrement.
Plus loin vous faite référence tant à la tentative de rendre nationale et académique la langue basque qu’au sentiment d’ancestralité et au caractère pré-indoeuropéen auquel renvoie systématiquement cette langue : «La langue yuoanguie était une arme d’un autre modèle – une langue idéale pour le Nobel. Une langue d’opprimés, une ancienne langue orale qui était une langue neuve pour la littérature. Ni patois ni dialecte, ni papou ni pygmée, elle avait résonné sur le socle eurasien bien avant que les Indo-Européens n’y tentent leur premier areuh». Croyez-vous en l’existence ou en la constitution d’une littérature basque ? La littérature basque se définit-elle nécessairement par l’usage de l’euskara?
Il y a un très bon livre —La République mondiale des lettres de Pascal Casanova— sur les petites littératures et toutes les stratégies qu’elles ont pu avoir pour essayer de devenir universelles. Traductions? Pas traductions? Ecrire en anglais ou non? Je pense qu’il y a un bel effort de constitution d’une littérature basque. Je pense en particulier à quelqu’un comme Bernardo Atxaga. Pour moi, il est calibré pour faire un Prix Nobel. Il aura le Prix Nobel. C’est un bon moyen d’accéder à l’universalité. Il y a beaucoup d’écrivains Basques qui sont des bons écrivains. Il y a plein de gens qui ont 35 ans qui écrivent comme des fous... Il y a une littérature basque, c’est incontestable. Les maisons d’édition et le gouvernement basques font des gros efforts pour traduire, dans les deux sens. Cela reste un effort national et nationaliste, mais c’est par ce biais que la littérature basque pourra être traduite dans cet esperanto moderne qu’est —qu’on le veuille ou non— l’anglais. Mais le questionnement des intellectuels basques est souvent douloureux : faut-il écrire en espagnol pour parler du Pays Basque, pour espérer élargir le public ? Doit-on obligatoirement parler de la cause basque dans les romans basques, ou peut-on se permettre de parler de toute autre chose, peut-on s’autoriser d’une visée universelle, comme dans les cultures plus mondialisées? J’ai la chance de m’en foutre un peu. J’ai toujours écrit en français. C’est une langue formidable pour un écrivain. C’est une langue qui, d’emblée, a une mythologie littéraire. Une langue avec un grand passé littéraire, et qui est associée, encore aujourd’hui, à la littérature. Hasier Etxeberria, qui est un ami, me dit: “Tu es un écrivain basque, comme un escargot est un escargot”. Pourquoi pas, ça ne me gêne pas! Ma nationalité je m’en fous. J’aime bien —c’est une forme de snobisme aussi— mais j’aime bien dire: “Je ne suis pas un écrivain français”. Parce que si être un écrivain français c’est être Jean d’Ormesson, non, je ne suis pas un écrivain français. Je n’entrerai jamais à l’Académie française, je n’ai jamais eu aucun Prix, je n’en veux pas, à part pour les sous, mais ça c’est autre chose! J’ai la chance d’être régulièrement traduite, je me vis comme un écrivain, point barre. J’écris en français mais en étant consciente que ce n’est pas un état de nature c’est-à-dire que je pourrais écrire dans d’autres langues. Cela me donne la possibilité de jouer avec, d’être assez libre en français.
Il y a quelques années, il vous est arrivé de créer la polémique en Pays Basque?
Il y a quelque temps, j’ai beaucoup choqué le milieu basque en déclarant dans Libération que c’était un pays raciste et xénophobe. Et j’ajouterais aujourd’hui : d’une homophobie spectaculaire, comme dans beaucoup de petits pays et de petites villes. Le macho basque, c’est quelque chose... Dans Libé c’était certes de la provocation, mais ce n’est pas entièrement faux, le racisme basque. C’est un pays qui risque sans cesse d’être très fermé sur lui-même par peur de perdre une identité relativement fragile. C’est très compréhensible, cette peur. J’ai été élevée pendant 17 ans à Bayonne, le seul arabe c’était le fils du consul du Maroc et, en même temps, il n’y a qu’au Pays Basque —et en Alsace— que j’ai entendu des gens tenir des discours d’un racisme aussi monstrueux. A Paris, où la population est très mêlée, je n’entends pas la moitié de ce qui se dit au Pays Basque. Et, autre chose qui m’a étonné, c’est l’antisémitisme basque. A Paris, il y a aussi des gens antisémites mais ils s’autocensurent plus qu’au Pays Basque. Il y a un relâchement de la parole au Pays Basque. Alors, évidemment, tout le monde n’est pas comme ça! Ca se passe dans les petits milieux refermés sur eux-mêmes. Cela ferait du bien d’avoir un peu d’air, un peu plus d’immigration, de couleurs autre que le vert blanc rouge, un peu de bazar quoi... Le paradoxe c’est que les Basques sont des gens qui ont beaucoup voyagé, il y a une diaspora, les Basques sont eux-mêmes des migrants.
Vous faites également allusion à une autre thématique classique qui apparaît fréquemment, de manière plus ou moins sous-jacente, dès qu’il est question, dans les discours, d’identité basque. Vous écrivez par exemple : «Teint clair, grand front, fortes mâchoires : hommes et femmes de ce pays, si peu mélangé qu’un rhésus en caractériserait le sang, 0 – disent-ils ; et un portrait génétique, une forme de nez, un lobe d’oreille : comme dans cette série américaine désuète, où les extraterrestres sont reconnaissables à leur auriculaire très court». Quel rapport entretenez-vous avec cette idée, ce sentiment de singularité?
Il y a des dérives. Lorsque l’on commence à m’expliquer que l’on a un sang particulier... je ne suis pas d’accord. A l’inverse, ce qui est marrant, c’est que lorsqu’on dit qu’il y a un type physique basque, aujourd’hui, c’est un discours interdit. Politiquement incorrect. Il ne faut pas exagérer non plus, il y a un type, j’ai le nez et les mâchoires basques, si on va par là. Grands et larges ! Cela devient interdit aussi de dire ça, ce qui est dommage puisque ce sont des choses qui existent. Je suis une romancière. Les mythes et les clichés m’intéressent. Cela m’intéresse que les gens n’aient pas la même gueule ici et là-bas. Mais cela m’intéresse aussi qu’ils se mélangent. Ce sont les récits qui m’intéressent. Ce qui revient à dire que le brassage, le mélange des histoires m’intéresse.
Quand vous écrivez : «Le Pays Yuoangui avait le mauvais goût de vouloir exister», soutenez-vous que tout pays est une fiction, un fantasme?
Quand je parle “du mauvais goût de vouloir exister” c’est vraiment une phrase ironique, je fais référence à ce sentiment permanent que j’ai quand, à Paris, lors les dîners en ville comme on dit, je me mets à parler du Pays Basque. Dans ces moments-là, je suis de mauvais goût. Les gens me trouvent chiante là-dessus. Oui, c’est de mauvais goût de parler du Pays Basque. Parler des Kurdes, ce n’est pas de mauvais goût. Cela m’énerve. Je ne vois pas, au fond, pourquoi je suis de mauvais goût en parlant d’un pays. Je ne suis pas indépendantiste et je suis contre la violence mais si un jour la nationalité basque existait, je pense que je la prendrais. Cela m’irait. Pourquoi être française, c’est un hasard. Alors, dire ça, c’est de très mauvais goût. J’ai pris conscience que le nationalisme n’était pas forcément un péché. En France, le mot a tellement été accaparé par Le Pen. Alors, cela aussi évolue, Ségolène Royal s’est mise à parler de ça, Nicolas Sarkozy évidemment. Cela bouge, mais cela reste de très mauvais goût pour un milieu intellectuel bien pensant. Or, être nationaliste basque, ce n’est pas un péché, c’est une opinion politique. On n’a pas à être mis en prison pour ça, on n’a pas à être torturé. Moi, je suis très choquée par l’histoire d’Egunkaria. Personne n’en a parlé à Paris. C’est hallucinant. A l’époque, quand j’ai essayé d’en parler, de faire passer des articles dans la presse, les gens s’en foutaient complètement, ils pensaient même que j’exagérais, c’est très, très étrange. On tabasse des journalistes, on ferme un journal, on saccage leurs locaux, ça se passe à une heure d’avion de Paris, personne de moufte. Et même s’ils avaient soutenu l’ETA, ce qui je pense est faux, cela resterait une opinion. C’est aussi pour ça que j’ai écrit Le Pays, c’était une façon de protester de façon romanesque, d’essayer d’ouvrir un peu les yeux des gens.
Dans un entretien accordé à la revue Atlantica en 2005, vous dites avoir voulu faire un livre sur «l’absence de frontière comme souffrance». Pensez-vous que le sentiment de souffrance soit une caractéristique importante des sentiments contemporains d’appartenance basque?
Je pense que tout est fondé sur la souffrance. Tant qu’il y a des gens qui souffrent de ne pas avoir un Pays Basque, de ne pas avoir un Pays à eux, ce qu’on appelle le problème basque perdurera. C’est fondé sur la souffrance. Sur ce manque. Ce manque que je n’éprouve pas. Ce n’est pas vraiment ma souffrance mais c’est, par exemple, celle de ma mère. Je pense que cette souffrance est le fondement du nationalisme basque. Dire à Paris que “l’absence de frontière est une souffrance”, les gens ne comprennent pas parce qu’ils sont tous là à rêver d’une planète ouverte à tous les vents, sans frontière. Cela reste une utopie mais dans l’état actuel des choses je ne vois pas au fond pourquoi les Basques n’auraient pas de frontière, en étant européens. Une frontière à la Maastricht. Il faut faire un referendum. Mais ça ne bouge pas.
En Pays Basque nord, comment percevez-vous les rapports contemporains à la question de la reconnaissance politique de la culture et de la langue basque?
Pour le dire vite, disons qu’en Pays Basque français, il y a une adhésion aux valeurs des Lumières, aux valeurs républicaines, qui sont contre le maintien des langues qu’on appelle “régionales”. C’est affreux, j’ai horreur du mot région. Il y a des gens qui se sentent personnellement menacés par l’existence de la langue basque. Je pense que c’est de l’ordre de la menace. De l’ordre de la peur. Demander une baguette en basque dans une boulangerie d’Ahetze ou d’Hendaye, par exemple, et on vous regarde comme un terroriste. Puis il y a cette idée selon laquelle, au fond, ce serait tellement plus simple si tout le monde parlait une espèce de sabir anglais ! Alors que vient faire le basque au milieu de cette idée? Il apparaît archaïque, ringard, dépassé, désuet. Lorsqu’on perd une langue, je ne sais pas ce qu’on perd mais on perd quelque chose. La disparition des langues rendent certaines personnes malades. Je n’en suis pas là mais il se trouve que, par attachement familial, j’aime la langue basque. Ma participation, c’est écrire un roman, en parler aux médias quand je peux parce qu’ils ne sont pas toujours réceptifs et, un jour, de traduire un écrit en basque. Je trouve fascinant et troublant que l’on donne tellement la parole en France à quelqu’un comme Fernando Savater qui est présenté comme le Salman Rushdie local. Je trouve très regrettable la situation dans laquelle il est, mais qu’on le mette tellement en exergue par rapport aux journalistes d’Egunkaria entre autres, c’est vraiment agaçant. C’est de la peur jacobine et de la méconnaissance du dossier. La problématique basque n’est pas du tout glamour, ce n’est pas à la mode et, d’ailleurs, Le Pays est celui de mes livres qui a le moins marché. Pourtant, il n’est pas plus difficile qu’un autre de mes livres. Mais il traite d’un sujet déroutant, les gens n’en ont rien à faire».
Finalement, le « Pays yuoangui » est-il Euskal Herria?
Après avoir lu mon roman, j’ai des amis qui m’ont dit que cela ne ressemblait pas du tout au Pays Basque. C’est exactement ce qu’on appelle l’inquiétante étrangeté, cela y ressemble tout en étant différent.

EL SEÑOR DE LOS VAMPIROS (JEANNE KALOGRIDIS)

LA NOVELA: Durante medio siglo, una hermosa mujer ha sido prisionera de la crueldad de un hombre. Se trata de Zsuzsanna, la otrora exquisita sobrina de Vlad Tsepesh, también conocido como Drácula. Ahora, a través de una ceremonia de sangre y pasión, Zsuzsanna está a punto de ser liberada por la caricia de una mujer, Elisabeth de Bathory, la hermosa y sensual condesa decidida a destruir a Vlad. Pero cuando Zsuzsanna viaja a Inglaterra con Elisabeth, recibirá una amarga sorpresa, pues mientras las amantes acechan a Abraham Van Helsing, Zsuzsanna descubre que Elisabeth tiene una vida secreta… un pacto con un ser más poderoso y peligroso que Drácula: el mítico Señor Oscuro.

RESEÑAS: Una narración inteligente y astuta junto con una historia como para relamerse… ‘El señor de los vampiros’ lleva la acción hasta el propio Stoker con una trama que se solapa a la del famoso original (Kirkus Reviews)
Una nueva novela verdaderamente notable... Kalogridis, sin duda, ha demostrado ser un nombre que tener en cuenta (Review Journal)
Suspense, nueva mitología vampírica y pasajes eróticos que recuerdan a Anne Rice en su mejor época. Una novela tan interesante como original (Publishers Weekly)
Jeanne Kalogridis ha creado un héroe vampiro que habitará en mis sueños durante décadas… durante toda mi vida (Mail on Sunday)

LA AUTORA: Jeanne Kalogridis nació en Florida en 1954 y estudió en la Universidad del Sur de Florida, especializándose en lengua rusa. Fue profesora de lengua y literatura inglesa en la Universidad de Washington D. C. durante ocho años antes de dedicarse por completo a escribir. Ahora reside en California.
Es autora de otras dos novelas de su aclamada trilogía vampírica: Pacto con el vampiro e Hijos del vampiro. También ha publicado varias obras más, entre las que destacan En el tiempo de las hogueras (Plaza y Janés), La cautiva de los Borgia y El secreto de Mona Lisa (ambas en Grijalbo). Su obra se encuadra entre la ficción histórica y la historia propiamente dicha.

VASCOS Y CRIMINALES: JOAQUÍN LLORÉNS

Joaquín Lloréns nació en julio de 1962 en Bilbao, aunque tras licenciarse en Ciencias Empresariales y trabajar dos en una multinacional del sector de la consultoría, trasladó su residencia a finales de los ochenta a Mallorca, donde vive entre sobresaltos con la también escritora Inés Matute Sánchez y las dos hijas de ambos, nacidas en la isla. Tras sobrevivir a la crisis de los cuarenta, volvió a centrarse en la creación literaria. Los frutos más relevantes de ello, son la serie de novelas de “Beatriz, investigadora licenciosa”, una investigadora no profesional y de personalidad algo excéntrica en sus relaciones afectivas, siendo sus primeros títulos Citas Criminales y Amor envenenado.
Ha escrito numerosos cuentos -algunos de ellos, protagonizados por el Inspector Cenizo, han sido publicados en “La bolsa de pipas”-, poemas -participando en antologías poéticas como La Casa del Poeta- y el poemario 52 semanas. Ha publicado numerosos artículos en Quehacer Editorial, Espacioluke y en Agitadoras.com, revista cultural on-line de la que es Editor. Forma parte del grupo de agitación poética “El último jueves” y es miembro activo de la Red Internacional de Editores y Proyectos Alternativos y desde este momento de nuestra Galería de Vascos y Criminales

AMOR ENVENENADO


 
Alberto, padre adoptivo y mentor de Beatriz, le encarga un nuevo trabajo a la atractiva, intrépida y casquivana joven. Alguien, aprovechando la ausencia por vacaciones del gerente, ha robado más de tres millones de euros del dinero negro guardado en la caja fuerte de Promocastro, una promotora de Cantabria de la que Alberto es socio. La opacidad fiscal del dinero hace inviable denunciarlo a la Policía. Beatriz viaja a Santander usando como tapadera el cargo de auditora interna, ya que la limpieza del robo parece apuntar claramente a un trabajo hecho desde dentro..., hasta que la investigadora licenciosa se topa con un cadáver. La intervención de la Guardia Civil es inevitable. Pero, ¿son el ladrón y el asesino la misma persona?
A partir de ese momento, y en paralelo a Ramón Sigüenza, guardia civil de la comandancia de Santander, rastreará por toda la ciudad los pasos del criminal que parece ir siempre dos pasos por delante. Auxiliada por sus, siempre a punto, armas de mujer, irá introduciéndose en los turbios negocios inmobiliarios de Cantabria, donde el amor se compra en efectivo. Sus métodos poco ortodoxos le harán seguir la pista del dinero hasta los oscuros callejones de Ámsterdam, donde, quizás influenciada por la embriaguez del hachís, sentirá en su nuca el aliento de una sombra. Poco a poco, su impetuoso empuje y la proximidad de la verdad provocarán que navajas y revólveres apunten en su dirección con intención asesina.

CITAS CRIMINALES


Beatriz Segura, investigadora independiente especializada en empresas, se ve metida por casualidad en la investigación de una serie de muertes que ocurren alrededor de una pequeña empresa informática radicada en las Islas Baleares que va a ser vendida a una gran multinacional. Los sucesivos accidentes y suicidios le harán sospechar que hay una mano que los está moviendo y que, por tanto, ante lo que está sucediendo delante de sus ojos no son meros accidentes sino una serie de asesinatos.